mardi, juillet 12, 2005

DANS LA RUE...



L'art urbain fait appel à deux notions bien distinctes. La première entend directement la pratique artistique et la seconde fait référence à l'urbain, qui se trouve être le support. Leur multitude engendre une grande diversité des types d'art urbain : de l'aplat de mosaïques, au banc sur lequel on s'assoit pour attendre son tram. Fini les galeries guindées ! La galerie-rue se défend d'être élitiste. L'œuvre d'art exposée dans la rue voit défiler un certain nombre de passants-spectateurs et les regards critiques se multiplient. L'espace public où sévissent ces artistes de la rue est gratuit, ouvert et dispose d'une large visibilité, l'art urbain est totalement désintéressé, bien que l'artiste soit par essence même mégalo… Le graff se distingue d'une oeuvre artistique qui tient à être reconnue. Le graff, lui, veut simplement exister, signifier son existence.

Toutefois, il semble important de préciser que l'appropriation de l'espace public par les artistes de rue s'effectue en totale inégalité ! C'est une façon d'aller à l'encontre des règles de bonne conduite, de créer un certain désordre dans l'ordre imposé. Ils doivent alors être discrets et mener des actions nocturnes, en clandestinité. Leur travail sera révélé avec le jour naissant.
Ces artistes ont l'art de détourner et d'attribuer un sens et une fonctionnalité
différents à un objet ou à un lieu. C'est une logique de réappropriation pour faire sens autrement. L'art urbain a le souci de réinvestir l'espace. Le travail de ces artistes tente de mettre l'accent sur une dimension vivante de la ville. Il tente une mise en scène d'une histoire pour redonner à l'espace public une valeur onirique.

Ces œuvres disséminées dans les rues des villes s'inscrivent dans la mémoire collective de la ville. La ville est en soi un grand livre, les bâtiments laissent des traces dans l'histoire d'une ville, dans sa mémoire. L'artiste a la volonté de marquer son territoire, de le baliser même. Il subsiste un aspect ponctuel de ces installations qui sont en général susceptibles d'être créées sur un site puis démontées sur un autre, voire détruites. Le mouvement général, le temps qui passe, impose une régénération continuelle.Pas de temps mort et pas de lassitude !

L'art est partout dans la ville et s'impose dans des lieux inattendus comme sur les murs des rues, les trottoirs ou encore les stations de métro. Il nous entoure, ce sont les bancs aux arrêts de tram, les poubelles dans les rues, les plaques d'égouts que l'on foule sous nos pieds. On peut parler d'attente améliorée dans les lieux de transit, c'est l'idée de combiner deux lieux en un.

A présent voici un album de photos "Des Graffs dans la Rue" principalement prises sur Toulouse.
Cet album n'est pas définitif. Une mise à jour régulière sera faite...
(Attention, il y a six pages)