Pour fêter ce centième post d'ART
RAIE,
il fallait marquer le coup avec un article fort.
il fallait marquer le coup avec un article fort.
C'est chose faite!
Imaginez!
Imaginez que vous êtes dans le New
York des années cinquante et vous rencontrez à l'angle d'un
carrefour, une espèce de Gandalf dormant à même le sol.
Cet homme est compositeur – chef
d'orchestre.
Cet homme est l'une des figures de la
musique contemporaine.
Louis Thomas Hardin (de son vrai nom)
est né en 1916 au Kansas. Enfant, il visite avec son père une
réserve indienne.C'est une véritable révélation pour lui. Il y découvre de
nouvelles sonorités, de nouveaux rythmes et des chants saisissants.
En 1932, suite à un grave accident, il
perd complètement la vue (un bâton de dynamite lui explose au visage).
Il fréquente alors une école pour
aveugles et apprend à jouer de nombreux instruments (violon, piano,
orgue).
Très vite ses compositions se situent
entre musique classique et moderne. Il élabore des symphonies aux
structures complexes et aux rythmes élaborés mais avec une touche
de liberté propre à la musique jazz.
C'est à New York qu'il fait
connaissance du compositeur et chef d'orchestre Léonard Bernstein et
du chef d'orchestre Arturo Toscanini.
Il adopte
un look de Viking et porte des vêtements qu'il a lui même fabriqué.
Son style vestimentaire extravagant le coupe progressivement du «monde de la musique sérieuse».
Son style vestimentaire extravagant le coupe progressivement du «monde de la musique sérieuse».
Il commence alors à jouer dans la rue
sur des petits claviers bon marchés ou sur des instruments fabriqués
de toutes pièces.
Le public accroche.Une foule de plus en
plus dense vient écouter cet individu à l'étrange
accoutrement.
Quelle musique étonnante!
Le barbu devient un phénomène underground.Il fait également la connaissance de Charlie Parker et de Benny Goodman (véritables papes du jazz à cette époque).
Quelle musique étonnante!
Le barbu devient un phénomène underground.Il fait également la connaissance de Charlie Parker et de Benny Goodman (véritables papes du jazz à cette époque).
Moondog récite des poèmes, vend des
recueils et philosophe avec qui le souhaite.
La rue est son théâtre. Il occupe un
porche sans discontinuité entre 20h et 6h.
Constamment en marge de la société,
il accepte la dureté et la violence de la mégapole (hivers glacials
et insécurité).
Cependant il se retire parfois dans le
New Jersey ou il possède un lopin de terre.
1970, lassé par les états-unis, il
retourne dans la patrie de ses ancêtres: l'Allemagne (et cela, jusqu'à sa
mort).
Las-bas il trouve un public décomplexé, curieux mais aussi intéresse par de nouvelles expériences musicales.
Las-bas il trouve un public décomplexé, curieux mais aussi intéresse par de nouvelles expériences musicales.
Vivre dans l'obscurité, c'est vivre
dans la solitude.
C'est être coupé du monde qui nous
entoure.
Avec du recul, on peut penser que
Moondog avait un réel besoin du regard des autres.
Lui le saltimbanque, le clochard au trois sous en poche ne pouvait vivre sans sentir battre le cœur des gens.Cette personne bienveillante composait des mélodies pour tout les habitants de «big apple» sans distinction.
Il rentra ainsi à son tour dans la vie quotidienne de nombreux passants.
Lui le saltimbanque, le clochard au trois sous en poche ne pouvait vivre sans sentir battre le cœur des gens.Cette personne bienveillante composait des mélodies pour tout les habitants de «big apple» sans distinction.
Il rentra ainsi à son tour dans la vie quotidienne de nombreux passants.
Moondog laissa derrière lui un nombre
impressionnant d’œuvres (on n'est pas loin de mille compositions).
Prenez donc le temps de pénétrer dans
son univers.Ce n'est pas tout les jours que l'on croise un viking! Cliquez ci-dessous!